Ce 7 mars, avant de quitter Abidjan, j’ai acheté huit quotidiens ivoiriens couvrant le spectre des tendances politiques du pays. Dans le quotidien Le Nouveau Réveil, Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), se félicitait du « mépris » avec lequel les émissaires du président Alassane Ouattara avait été accueilli en pays baoulé.
Dans le quotidien pro-gouvernemental Fraternité Matin, Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), répondait en accusant le même Bédié d’avoir tenu « des propos haineux, tribalistes et choquants » et de vouloir « créer une ségrégation entre les Baoulés ».
Du côté de Notre Voie, le journal historique du parti de Laurent Gbagbo, le titre était explicite : « Non respect des engagements de campagne en 2010 : Comment Ouattara a berné Bédié et les chefs traditionnels Baoulés ».
Un retour en arrière
En Côte d’Ivoire, il n’y a jamais eu de prétention pour la majorité des journaux à donner une information objective, sans parti pris politique. Pendant les nombreuses années pendant lesquelles je séjournais régulièrement en Côte d’Ivoire, dans le cadre de mes missions comme analyste politique, je m’imposais cette routine : lire tous les quotidiens de la presse ivoirienne, reflets des positions, des intentions, des stratégies de chaque camp.
En parcourant les éditions du 7 mars 2019, à quelques heures d’un moment politique important – l’élection d’un nouveau président de l’Assemblée nationale après la démission de Guillaume Soro -, j’eus le sentiment que rien, absolument rien, n’avait changé dans les pratiques politiques du pays. Ni dans celles des médias.
Lire la suite
Dans le quotidien pro-gouvernemental Fraternité Matin, Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), répondait en accusant le même Bédié d’avoir tenu « des propos haineux, tribalistes et choquants » et de vouloir « créer une ségrégation entre les Baoulés ».
Du côté de Notre Voie, le journal historique du parti de Laurent Gbagbo, le titre était explicite : « Non respect des engagements de campagne en 2010 : Comment Ouattara a berné Bédié et les chefs traditionnels Baoulés ».
Un retour en arrière
En Côte d’Ivoire, il n’y a jamais eu de prétention pour la majorité des journaux à donner une information objective, sans parti pris politique. Pendant les nombreuses années pendant lesquelles je séjournais régulièrement en Côte d’Ivoire, dans le cadre de mes missions comme analyste politique, je m’imposais cette routine : lire tous les quotidiens de la presse ivoirienne, reflets des positions, des intentions, des stratégies de chaque camp.
En parcourant les éditions du 7 mars 2019, à quelques heures d’un moment politique important – l’élection d’un nouveau président de l’Assemblée nationale après la démission de Guillaume Soro -, j’eus le sentiment que rien, absolument rien, n’avait changé dans les pratiques politiques du pays. Ni dans celles des médias.
Lire la suite