Rentré dimanche soir en Côte d'Ivoire après plus de deux mois d'absence, le président de l'Assemblée nationale s'est affiché en partisan du dialogue. Retour sur un retour très préparé.
Tout avait été mis en œuvre par la galaxie Soro pour transformer la fin des pérégrinations estivales européennes du président de l’assemblée nationale (PAN) ivoirienne en retour triomphal au pays : recrutement d’« applaudisseurs » aux abords de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, communiqué annonçant son retour, articles démentant ce même retour, puis l’annonçant à nouveau, informations opportunément éventées dans la presse à propos d’un curieux vol survenu au domicile de Soro à Yamoussoukro…
En face, à l’inverse, tout a été mis en œuvre par le pouvoir pour faire de ce retour un échec cuisant : dispositif de sécurité afin de filtrer l’entrée de l’aéroport, brève interpellation, la veille, à l’aéroport, d’un proche du PAN, rumeurs sur l’affectation de plusieurs membres du Groupement de sécurité du président de l’assemblée nationale (GSPAN, une sorte de garde prétorienne qui lui était restée fidèle depuis les années de rébellion et qui a été opportunément reversée dans les Forces armées de Côte d’Ivoire)…
La stratégie de l’absent
En définitive, Guillaume Soro a bien effectué son retour, dimanche 22 octobre, après plus de deux mois hors du pays. Un retour sans gloire, certes mais qui ne représente ni un échec ni, a fortiori, une débâcle. L’ex-chef de la rébellion ivoirienne sait mieux que quiconque en Côte d’Ivoire adapter sa stratégie afin d’atteindre ses objectifs – Laurent Gbagbo en sait quelque chose.
En choisissant de boycotter le congrès du Rassemblement des républicains (RDR), Guillaume Soro a su peser sur la décision d’Alassane Ouattara, qui a finalement renoncé à reprendre la présidence du parti présidentiel. Ce dernier avait pourtant tout orchestré pour en redevenir le numéro un.
En confiant les rênes du RDR à Henriette Dagri-Diabaté, réputée modérée, plutôt qu’à Amadou Gon Coulibaly, son dauphin putatif, Ouattara a brisé l’élan belliciste de la « Sorosphère », laquelle avait affûté ses armes, prête à en découdre.
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Tout avait été mis en œuvre par la galaxie Soro pour transformer la fin des pérégrinations estivales européennes du président de l’assemblée nationale (PAN) ivoirienne en retour triomphal au pays : recrutement d’« applaudisseurs » aux abords de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, communiqué annonçant son retour, articles démentant ce même retour, puis l’annonçant à nouveau, informations opportunément éventées dans la presse à propos d’un curieux vol survenu au domicile de Soro à Yamoussoukro…
En face, à l’inverse, tout a été mis en œuvre par le pouvoir pour faire de ce retour un échec cuisant : dispositif de sécurité afin de filtrer l’entrée de l’aéroport, brève interpellation, la veille, à l’aéroport, d’un proche du PAN, rumeurs sur l’affectation de plusieurs membres du Groupement de sécurité du président de l’assemblée nationale (GSPAN, une sorte de garde prétorienne qui lui était restée fidèle depuis les années de rébellion et qui a été opportunément reversée dans les Forces armées de Côte d’Ivoire)…
La stratégie de l’absent
En définitive, Guillaume Soro a bien effectué son retour, dimanche 22 octobre, après plus de deux mois hors du pays. Un retour sans gloire, certes mais qui ne représente ni un échec ni, a fortiori, une débâcle. L’ex-chef de la rébellion ivoirienne sait mieux que quiconque en Côte d’Ivoire adapter sa stratégie afin d’atteindre ses objectifs – Laurent Gbagbo en sait quelque chose.
En choisissant de boycotter le congrès du Rassemblement des républicains (RDR), Guillaume Soro a su peser sur la décision d’Alassane Ouattara, qui a finalement renoncé à reprendre la présidence du parti présidentiel. Ce dernier avait pourtant tout orchestré pour en redevenir le numéro un.
En confiant les rênes du RDR à Henriette Dagri-Diabaté, réputée modérée, plutôt qu’à Amadou Gon Coulibaly, son dauphin putatif, Ouattara a brisé l’élan belliciste de la « Sorosphère », laquelle avait affûté ses armes, prête à en découdre.
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