Tout dans la procédure engagée de façon unilatérale contre les dignitaires du régime renversé montre que la justice des vainqueurs a ses réalités qui ne tiennent pas compte de la République. Et que le pouvoir qui mène le jeu peut tout se permettre. Dans cette logique, le régime Ouattara a choisi ceux qu’il veut poursuivre, ceux qu’il doit maintenir en détention, où il doit les garder en prison, ceux à qui il doit accorder la liberté provisoire et ceux qui vont avoir un non lieu… Et c’est encore le pouvoir Ouattara qui a choisi une panoplie de chefs d’accusation dont doivent répondre les accusés. « On aurait pu rire pas si toutes ces comédies n’engageaient la liberté et la vie des gens », disait un juriste.
En effet, de toutes les accusations, celle du «tribalisme » montre que le régime du 11 avril 2011 n’a vraiment pas de délicatesse dans ses agissements. Selon le code pénal ivoirien, le tribalisme est une forme de discrimination qui se manifeste d’une part, par « une haine fondée exclusivement sur l’origine ethnique ou tribale, à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes ».
Et d’autre part, par « des faveurs accordées sur la base de considérations exclusivement tribales ou ethniques à une personne ou à un groupe de personnes ». En voyant cette définition, on peut se demander, qui de Gbagbo ou de Ouattara a fait du tribalisme. Du temps de Laurent Gbagbo, le recrutement à la tête des régies financières se faisait par appel à candidatures.
Alassane dramane Ouattara ne peut pas en dire autant. Lui qui a décrété que le nord doit « rattraper » un retard sur les autres. Et qui a mis en place, le système de « rattrapage ». C’est au nom de cette réalité que dans l’administration et les services de l’État, les directeurs centraux et autres chefs de service sont des cadres du RDR (parti politique d’Alassane Ouattara) et des personnes a priori originaires du nord. Nous y avons consacré déjà un long dossier. Pour exemple, la présidence de la république n’échappe pas aux exigences du système de rattrapage. Après le chef de l’État, son frère cadet, birahima Ouattara, est chargé des affaires présidentielles
et plusieurs autres cadres RDR ou des ressortissants du nord.
Faut-il évoquer le cas de la RTI? Au nom du rattrapage, plus de 300 travailleurs ont été débarqués au profit d’autres, majoritairement du nord. Que dire des mairies et conseils régionaux et la chasse aux autres ethnies qui y ont lieu ? donc si les pro-Gbagbo sont poursuivis pour tribalisme, c’est par pur tribalisme.
K.D.
In Notre Voie
En effet, de toutes les accusations, celle du «tribalisme » montre que le régime du 11 avril 2011 n’a vraiment pas de délicatesse dans ses agissements. Selon le code pénal ivoirien, le tribalisme est une forme de discrimination qui se manifeste d’une part, par « une haine fondée exclusivement sur l’origine ethnique ou tribale, à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes ».
Et d’autre part, par « des faveurs accordées sur la base de considérations exclusivement tribales ou ethniques à une personne ou à un groupe de personnes ». En voyant cette définition, on peut se demander, qui de Gbagbo ou de Ouattara a fait du tribalisme. Du temps de Laurent Gbagbo, le recrutement à la tête des régies financières se faisait par appel à candidatures.
Alassane dramane Ouattara ne peut pas en dire autant. Lui qui a décrété que le nord doit « rattraper » un retard sur les autres. Et qui a mis en place, le système de « rattrapage ». C’est au nom de cette réalité que dans l’administration et les services de l’État, les directeurs centraux et autres chefs de service sont des cadres du RDR (parti politique d’Alassane Ouattara) et des personnes a priori originaires du nord. Nous y avons consacré déjà un long dossier. Pour exemple, la présidence de la république n’échappe pas aux exigences du système de rattrapage. Après le chef de l’État, son frère cadet, birahima Ouattara, est chargé des affaires présidentielles
et plusieurs autres cadres RDR ou des ressortissants du nord.
Faut-il évoquer le cas de la RTI? Au nom du rattrapage, plus de 300 travailleurs ont été débarqués au profit d’autres, majoritairement du nord. Que dire des mairies et conseils régionaux et la chasse aux autres ethnies qui y ont lieu ? donc si les pro-Gbagbo sont poursuivis pour tribalisme, c’est par pur tribalisme.
K.D.
In Notre Voie