
Alassane Ouattara et Abdoulaye Wade (photo) sont deux chefs d’État atypiques et hors norme. A moins qu'ils ne soient adeptes des insurrections et autres rébellions armées.
Ils ont filé le parfait et sont les seuls présidents africains qui lavent leur linge sale sur la place publique. L’un et l’autre ont décidé de régler leurs comptes, sans prendre de gants, à leurs homologues qui les ont contrariés, d’une manière ou d’une autre.
Avec eux, la vengeance n’est pas un plat froid, mais chaud. Le 9 juin 2011, alors que l’insurrection armée faisait rage en Libye, le président sénégalais se rendait à Benghazi, fief, comme Bouaké en Côte d’Ivoire, des insurgés.
Contre l’avis de l’Union africaine et parce qu’il prétendait ne rien devoir au Guide libyen, Wade tint un discours musclé à Mouammar Khadafi: «Plus tôt tu partiras, mieux ça vaudra. Dans l’intérêt du peuple libyen, dans l’intérêt de l’Afrique et dans ton intérêt toi-même, il faut que tu te retires de la politique. Il ne faut pas rêver de revenir à la tête de la Libye; ce n’est pas possible».
Le 17 novembre 2017, alors que l’Union africaine s'oppose ouvertement et fermement au «vrai-faux coup d’État» des militaires zimbabwéens et exige le rétablissement de l'ordre constitutionnel, Alassane Ouattara a choisi de ramer à contre-courant.
Il demande, comme Wade en 2011, à Mugabe de quitter le pouvoir avant le terme de son mandat: «Il faut que le Président Mugabe quitte ses fonctions dans la dignité et cède son fauteuil. Les temps ont changé, nous voulons que la dignité de ce vieux combattant soit respectée».
Ferro M. Bally
Ils ont filé le parfait et sont les seuls présidents africains qui lavent leur linge sale sur la place publique. L’un et l’autre ont décidé de régler leurs comptes, sans prendre de gants, à leurs homologues qui les ont contrariés, d’une manière ou d’une autre.
Avec eux, la vengeance n’est pas un plat froid, mais chaud. Le 9 juin 2011, alors que l’insurrection armée faisait rage en Libye, le président sénégalais se rendait à Benghazi, fief, comme Bouaké en Côte d’Ivoire, des insurgés.
Contre l’avis de l’Union africaine et parce qu’il prétendait ne rien devoir au Guide libyen, Wade tint un discours musclé à Mouammar Khadafi: «Plus tôt tu partiras, mieux ça vaudra. Dans l’intérêt du peuple libyen, dans l’intérêt de l’Afrique et dans ton intérêt toi-même, il faut que tu te retires de la politique. Il ne faut pas rêver de revenir à la tête de la Libye; ce n’est pas possible».
Le 17 novembre 2017, alors que l’Union africaine s'oppose ouvertement et fermement au «vrai-faux coup d’État» des militaires zimbabwéens et exige le rétablissement de l'ordre constitutionnel, Alassane Ouattara a choisi de ramer à contre-courant.
Il demande, comme Wade en 2011, à Mugabe de quitter le pouvoir avant le terme de son mandat: «Il faut que le Président Mugabe quitte ses fonctions dans la dignité et cède son fauteuil. Les temps ont changé, nous voulons que la dignité de ce vieux combattant soit respectée».
Ferro M. Bally