Question posée le 29/01/2019
Bonjour,
Votre question a été reformulée, la voici en intégralité : «Bonjour, j’ai lu dans une tribune de Médiapart qu'«un journal économique allemand accuse la France de piller chaque année 440 milliards d’euros aux Africains à travers le Franc CFA.» Pourriez-vous nous en dire plus sur ce mécanisme lié au franc CFA, cela est-il exact ? Si oui, qui perçoit la ressource et pour quel montant ? Je vous remercie pour votre travail !»
Vous faites référence à cet article publié le 25 janvier 2019 sur Le Club de Mediapart. Il ne s’agit pas d’une tribune publiée par Mediapart (contrairement à ce que la mise en page peut laisser penser) mais d’un post de blog. Comme il est indiqué sur le site d’investigation, «tout abonné à Mediapart» dispose en effet «d’un espace où il peut publier des billets».
Ce post de blog mentionne un «journal économique allemand», le Deutsche Wirtschafts Nachrichten, qui accuse la France de «piller chaque année 440 milliards d’euros aux Africains à travers le Franc CFA», dans un article qui remonte à 2015. Ce «journal», littéralement «Les Nouvelles économiques d’Allemagne» en français, est en réalité un site d’information qui s’était à l’époque attiré les critiques de plusieurs médias allemands, tels que le Spiegel ou Netzpolitik, qui lui reprochaient des sujets souvent hystérisés ou surdramatisés.
La source de leur révélation sur ce prétendu impôt colonial versé par les pays africains à la France ? Un article de 2014 publié par le site d’info Silicon Africa (et supprimé depuis). On retrouve cette accusation d’un «impôt colonial» sous des formes diverses et variées sur une multitude de sites ou de comptes Twitter et YouTube depuis 2014.
Intox virale qui remonte à 2014
Comme l’expliquait Libé Désintox (ancêtre de CheckNews) début 2017, il s’agit en fait d’une intox virale, qui ressurgit à intervalle régulier, basée sur une confusion autour du fonctionnement du franc CFA, par ailleurs très critiqué.
L’article de Silicon Africa, à l’origine de cette rumeur, opérait une confusion entre ce prétendu «impôt colonial» et une des règles du fonctionnement du franc CFA, monnaie utilisée au Cameroun, au Tchad ou en Côte d'Ivoire par exemple. Cette règle prévoit que les deux banques centrales africaines qui la gèrent déposent 50% de leurs réserves de change auprès du Trésor français.
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Bonjour,
Votre question a été reformulée, la voici en intégralité : «Bonjour, j’ai lu dans une tribune de Médiapart qu'«un journal économique allemand accuse la France de piller chaque année 440 milliards d’euros aux Africains à travers le Franc CFA.» Pourriez-vous nous en dire plus sur ce mécanisme lié au franc CFA, cela est-il exact ? Si oui, qui perçoit la ressource et pour quel montant ? Je vous remercie pour votre travail !»
Vous faites référence à cet article publié le 25 janvier 2019 sur Le Club de Mediapart. Il ne s’agit pas d’une tribune publiée par Mediapart (contrairement à ce que la mise en page peut laisser penser) mais d’un post de blog. Comme il est indiqué sur le site d’investigation, «tout abonné à Mediapart» dispose en effet «d’un espace où il peut publier des billets».
Ce post de blog mentionne un «journal économique allemand», le Deutsche Wirtschafts Nachrichten, qui accuse la France de «piller chaque année 440 milliards d’euros aux Africains à travers le Franc CFA», dans un article qui remonte à 2015. Ce «journal», littéralement «Les Nouvelles économiques d’Allemagne» en français, est en réalité un site d’information qui s’était à l’époque attiré les critiques de plusieurs médias allemands, tels que le Spiegel ou Netzpolitik, qui lui reprochaient des sujets souvent hystérisés ou surdramatisés.
La source de leur révélation sur ce prétendu impôt colonial versé par les pays africains à la France ? Un article de 2014 publié par le site d’info Silicon Africa (et supprimé depuis). On retrouve cette accusation d’un «impôt colonial» sous des formes diverses et variées sur une multitude de sites ou de comptes Twitter et YouTube depuis 2014.
Intox virale qui remonte à 2014
Comme l’expliquait Libé Désintox (ancêtre de CheckNews) début 2017, il s’agit en fait d’une intox virale, qui ressurgit à intervalle régulier, basée sur une confusion autour du fonctionnement du franc CFA, par ailleurs très critiqué.
L’article de Silicon Africa, à l’origine de cette rumeur, opérait une confusion entre ce prétendu «impôt colonial» et une des règles du fonctionnement du franc CFA, monnaie utilisée au Cameroun, au Tchad ou en Côte d'Ivoire par exemple. Cette règle prévoit que les deux banques centrales africaines qui la gèrent déposent 50% de leurs réserves de change auprès du Trésor français.
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