
«Les juges mènent ce dossier à marche forcée. Il y a la volonté d'avancer rapidement, très rapidement, trop rapidement». Mardi, depuis la chambre criminelle de la Cour de cassation qui rendait ses arrêts dans l'affaire des écoutes de l'ancien Président de la République, Maître Patrice Spinosi, le conseil de Nicolas Sarkozy, accuse le coup. Cette confirmation de l'arrêt de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris - qui validait les écoutes entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog - maintient la mise en examen de l'ex-chef de l'État pour corruption et trafic d'influence. Ce dernier est soupçonné d'avoir tenté d'obtenir de Gilbert Azibert, alors magistrat à la Cour de cassation, et par l'entremise de son avocat historique, Me Thierry Herzog, des informations couvertes par le secret. Et ce, dans le cadre d'une procédure sur la saisie de ses agendas, en marge de l'affaire Bettencourt, dans laquelle il a bénéficié d'un non-lieu. En échange, il devait intervenir en faveur de Gilbert Azibert pour qu'il obtienne un poste de prestige à Monaco, ce qu'il n'a finalement pas fait. L'ex-président y voit la démonstration qu'il n'a rien à se reprocher.
Plus rien ne s'oppose désormais à ce que Nicolas Sarkozy soit renvoyé en correctionnelle. «C'est une procédure malade qui va continuer maintenant», a encore affirmé Me Patrice Spinosi, qui la juge «fragile» et «susceptible d'entraîner la condamnation de la France à la Cour européenne des droits de l'Homme» (CEDH). Et d'affirmer que si un procès devait avoir lieu, les mêmes moyens pourraient être soulevés devant le tribunal correctionnel pour contester ces écoutes. «Je suis étonné du choix qui a été fait par la chambre criminelle. D'autres affaires similaires traitant d'écoutes incidentes d'avocats sont pendantes devant la CEDH, qui pourrait venir contredire la Cour de cassation d'ici au procès». Dans leur ensemble, les avocats au conseil présents à l'audience s'inquiètent des coups graves portés aux droits de la défense et à la libre communication entre client et avocat: «Il est très contestable que les magistrats aient poursuivi plusieurs mois leurs écoutes avant de trouver des éléments sans avoir averti le parquet, ni ouvert une quelconque information judiciaire entre-temps».
Désormais, le sort judiciaire de Nicolas Sarkozy repose en partie entre les mains du parquet national financier qui a trois mois pour faire ses réquisitions. Dès lors plus rien ne s'opposera à l'audiencement de cette affaire très sensible. Le risque est grand que le procès télescope la primaire qui doit se tenir, à droite, à l'automne prochain. De quoi mettre en danger la candidature du président «LR» et ses chances pour la présidentielle de 2017.
«L'histoire n'est pas terminée et Nicolas Sarkozy a bien l'intention de continuer à faire valoir ses droits», a poursuivi Maître Spinosi. Pour ce dernier, l'erreur de droit de la chambre de l'instruction est manifeste. Cette dernière estimant en substance que la découverte d'une infraction - celle de trafic d'influence - suffisait exceptionnellement à rendre ces écoutes légales.
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Plus rien ne s'oppose désormais à ce que Nicolas Sarkozy soit renvoyé en correctionnelle. «C'est une procédure malade qui va continuer maintenant», a encore affirmé Me Patrice Spinosi, qui la juge «fragile» et «susceptible d'entraîner la condamnation de la France à la Cour européenne des droits de l'Homme» (CEDH). Et d'affirmer que si un procès devait avoir lieu, les mêmes moyens pourraient être soulevés devant le tribunal correctionnel pour contester ces écoutes. «Je suis étonné du choix qui a été fait par la chambre criminelle. D'autres affaires similaires traitant d'écoutes incidentes d'avocats sont pendantes devant la CEDH, qui pourrait venir contredire la Cour de cassation d'ici au procès». Dans leur ensemble, les avocats au conseil présents à l'audience s'inquiètent des coups graves portés aux droits de la défense et à la libre communication entre client et avocat: «Il est très contestable que les magistrats aient poursuivi plusieurs mois leurs écoutes avant de trouver des éléments sans avoir averti le parquet, ni ouvert une quelconque information judiciaire entre-temps».
Désormais, le sort judiciaire de Nicolas Sarkozy repose en partie entre les mains du parquet national financier qui a trois mois pour faire ses réquisitions. Dès lors plus rien ne s'opposera à l'audiencement de cette affaire très sensible. Le risque est grand que le procès télescope la primaire qui doit se tenir, à droite, à l'automne prochain. De quoi mettre en danger la candidature du président «LR» et ses chances pour la présidentielle de 2017.
«L'histoire n'est pas terminée et Nicolas Sarkozy a bien l'intention de continuer à faire valoir ses droits», a poursuivi Maître Spinosi. Pour ce dernier, l'erreur de droit de la chambre de l'instruction est manifeste. Cette dernière estimant en substance que la découverte d'une infraction - celle de trafic d'influence - suffisait exceptionnellement à rendre ces écoutes légales.
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