
La justice ivoirienne a rejeté la candidature de l'ex-chef de l'État à la présidence du Front populaire ivoirien (FPI), le principal parti de l'opposition en proie à des divisions. Des cadres du parti dénoncent une "intrusion de l'État".
À moins d'un an de la présidentielle de 2015 en Côte d'Ivoire, un tribunal d'Abidjan a rejeté, lundi 29 décembre, la candidature de l'ancien chef de l’État Laurent Gbagbo à la tête de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI).
L'actuel patron de la formation, Pascal Affi N'Guessan, rival de l’ex-président lors des élections internes, avait saisi la justice début décembre pour annuler la candidature de Laurent Gbagbo à la présidence du principal parti d'opposition du pays.
Fondé par ce dernier en 1982, le FPI se retrouvait dans une situation inédite : l'ancien président est en effet emprisonné depuis trois ans à La Haye, où la Cour pénale internationale (CPI) le jugera en 2015 pour "crimes contre l'humanité" en lien avec la crise post-électorale meurtrière de 2010-2011.
"Intrusion de l’État"
De fait, le juge a ordonné le "retrait" de la candidature de Laurent Gbagbo car elle a été "présentée sous forme de proposition de candidature émanant de tierces personnes" et non sous forme de "demande manuscrite émanant et signée de lui". L'argument du comité de contrôle - organe en charge des élections au FPI -, selon lequel les statuts du parti autorisent tout militant à "émettre une proposition de candidature", a donc été balayé par le magistrat. L'avocat de la défense, Me Didier Bouaffon, a assuré qu'il allait "faire appel de cette décision".
Fustigeant une décision "inédite dans l'histoire politique de la Côte d'Ivoire", Hubert Oulaye, président du comité de contrôle du parti, a dénoncé auprès de l'AFP "l'intrusion de l'État dans le fonctionnement du FPI et la décision de justice".
Le FPI est plongé dans une crise profonde avant la présidentielle d'octobre 2015, à laquelle le chef de l'État, Alassane Ouattara, est d'ores et déjà candidat.
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À moins d'un an de la présidentielle de 2015 en Côte d'Ivoire, un tribunal d'Abidjan a rejeté, lundi 29 décembre, la candidature de l'ancien chef de l’État Laurent Gbagbo à la tête de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI).
L'actuel patron de la formation, Pascal Affi N'Guessan, rival de l’ex-président lors des élections internes, avait saisi la justice début décembre pour annuler la candidature de Laurent Gbagbo à la présidence du principal parti d'opposition du pays.
Fondé par ce dernier en 1982, le FPI se retrouvait dans une situation inédite : l'ancien président est en effet emprisonné depuis trois ans à La Haye, où la Cour pénale internationale (CPI) le jugera en 2015 pour "crimes contre l'humanité" en lien avec la crise post-électorale meurtrière de 2010-2011.
"Intrusion de l’État"
De fait, le juge a ordonné le "retrait" de la candidature de Laurent Gbagbo car elle a été "présentée sous forme de proposition de candidature émanant de tierces personnes" et non sous forme de "demande manuscrite émanant et signée de lui". L'argument du comité de contrôle - organe en charge des élections au FPI -, selon lequel les statuts du parti autorisent tout militant à "émettre une proposition de candidature", a donc été balayé par le magistrat. L'avocat de la défense, Me Didier Bouaffon, a assuré qu'il allait "faire appel de cette décision".
Fustigeant une décision "inédite dans l'histoire politique de la Côte d'Ivoire", Hubert Oulaye, président du comité de contrôle du parti, a dénoncé auprès de l'AFP "l'intrusion de l'État dans le fonctionnement du FPI et la décision de justice".
Le FPI est plongé dans une crise profonde avant la présidentielle d'octobre 2015, à laquelle le chef de l'État, Alassane Ouattara, est d'ores et déjà candidat.
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