Dérive autoritaire du pouvoir, corruption, flagrantes inégalités sociales : dans un rapport confidentiel dont l’AFP a eu connaissance, jeudi 2 août, les représentants diplomatiques de l’Union européenne (UE) s’alarment de la situation politique et sociale de la Côte d’Ivoire à l’approche de l’élection présidentielle de 2020.
« La Côte d’Ivoire affiche l’image rassurante d’une stabilité retrouvée, portée par des taux de croissance élevés » – 8 % par an en moyenne depuis 2011 – mais « les indicateurs sociaux stagnent (taux de pauvreté à 46 % en 2015) », écrivent les ambassadeurs de l’UE dans ce rapport commun rédigé début juillet et qui n’était pas destiné à être publié, selon une source de l’organisation.
« La population s’interroge de plus en plus ouvertement sur cette croissance qui ne lui semble pas ou peu bénéfique », et « tolère d’autant moins les largesses financières dont bénéficient les cercles du pouvoir », « une “classe dirigeante” dont l’enrichissement ces dernières années est parfois spectaculaire », selon le rapport.
Celui-ci pointe « les failles politiques importantes de la reconstruction » après la décennie de crise politico-militaire des années 2000, et « les fragilités non résorbées d’un pays peut-être moins solide et démocratique que sa bonne image pourrait le laisser penser ».
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« La Côte d’Ivoire affiche l’image rassurante d’une stabilité retrouvée, portée par des taux de croissance élevés » – 8 % par an en moyenne depuis 2011 – mais « les indicateurs sociaux stagnent (taux de pauvreté à 46 % en 2015) », écrivent les ambassadeurs de l’UE dans ce rapport commun rédigé début juillet et qui n’était pas destiné à être publié, selon une source de l’organisation.
« La population s’interroge de plus en plus ouvertement sur cette croissance qui ne lui semble pas ou peu bénéfique », et « tolère d’autant moins les largesses financières dont bénéficient les cercles du pouvoir », « une “classe dirigeante” dont l’enrichissement ces dernières années est parfois spectaculaire », selon le rapport.
Celui-ci pointe « les failles politiques importantes de la reconstruction » après la décennie de crise politico-militaire des années 2000, et « les fragilités non résorbées d’un pays peut-être moins solide et démocratique que sa bonne image pourrait le laisser penser ».
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