La semaine dernière, une mesure administrative de la douane ivoirienne (voir image) a eu le mérite de faire sortir de leur déconcertante torpeur, de leur affligeante hébétude, de nombreux Ivoiriens, en majorité des partisans de Ouattara Dramane Alassane. Elle a suscité une véritable levée de boucliers sur les médias sociaux. Une telle mesure me laisse personnellement indifférent, puisque pour moi il s’agit d’une affaire de torchon et de serviette; c’est en tout cas de la gnognotte, de la fanfreluche. Or je ne mange pas de ce pain-là.
Quand on voit des Ivoiriens préoccupés à ce point par de petites choses matérielles, en l’occurrence des bagages qui passeraient difficilement la douane, il y a franchement de quoi s’indigner, de quoi s’insurger. Car, voyez-vous, dans cette Côte d’Ivoire de l’ère Ouattara, outre les emprisonnements arbitraires et bien d’autres violations des droits humains, les gens meurent énormément. Pas de leur belle mort. Loin s’en faut! Ils meurent assassinés chez eux; ils meurent dans les rues, sur les routes, dans les champs, exécutés froidement par des sicaires. Ils meurent aussi dans les hôpitaux, comme des mouches, de maladies, faute de soins, exactement comme la peste, le typhus, et la petite vérole décimaient la population de l’Europe médiévale. À ce rythme-là, la Côte d’Ivoire va connaître son collapsus démographique.
Quand on voit des Ivoiriens préoccupés à ce point par de petites choses matérielles, en l’occurrence des bagages qui passeraient difficilement la douane, il y a franchement de quoi s’indigner, de quoi s’insurger. Car, voyez-vous, dans cette Côte d’Ivoire de l’ère Ouattara, outre les emprisonnements arbitraires et bien d’autres violations des droits humains, les gens meurent énormément. Pas de leur belle mort. Loin s’en faut! Ils meurent assassinés chez eux; ils meurent dans les rues, sur les routes, dans les champs, exécutés froidement par des sicaires. Ils meurent aussi dans les hôpitaux, comme des mouches, de maladies, faute de soins, exactement comme la peste, le typhus, et la petite vérole décimaient la population de l’Europe médiévale. À ce rythme-là, la Côte d’Ivoire va connaître son collapsus démographique.
Si ce tableau noir nous indiffère, et que ce sont plutôt des mesures douanières aux aéroports qui nous donnent une crise d’urticaire, eh bien, c’est que nous sommes des analphabètes politiques, pour emprunter l’expression à Bertolt Brecht (photo). Alors, il faut souhaiter que le régime de Ouattara Dramane Alassane multiplie les oukases de ce type. Certainement qu’un train de telles mesures impopulaires aura au moins l’avantage de secouer notre apathie à des fins de libération… collective.
Jacques Mian d'Anomatuepin
Jacques Mian d'Anomatuepin