
Tout est parti de la décision prise mercredi soir par la Cour constitutionnelle d'autoriser le vice-président gabonais à présider un Conseil des ministres, en l'absence du président Ali Bongo empêché. Or l'article 13 de la Constitution ne parle uniquement que de « vacances de poste » ou « d'empêchement définitif » du président de la République. La Cour constitutionnelle a dû donc rajouter à cet article le cas « d'indisponibilité temporaire » du président pour pouvoir autoriser la ténue de ce Conseil des ministres.
Sinon, explique un constitutionnaliste gabonais, elle n'avait d'autre choix que de reconnaître la vacance de poste et d'enclencher une transition dirigée par le président du Sénat, qui doit ensuite organiser les élections 60 jours au plus tard.
Plusieurs membres de la société civile sont très remontés contre la Cour constitutionnelle qui a écrit cette nouvelle disposition de la Constitution. « La Cour constitutionnelle a mis à terre la Constitution et instaure ainsi un Etat anarchique, s'insurge Noël Bertrand Boundzanga, porte-parole de l'ONG Brainforest. Ça a tout l’air d’un coup d’Etat constitutionnel. »
La Coalition pour la nouvelle République de Jean Ping a aussi promptement réagi en appelant le peuple à un sursaut patriotique et à défendre sa souveraineté. Jean Eyeghe Ndong parle ainsi d’un « acte assimilable à un coup d’Etat » et s’interroge sur les motivations de la Cour constitutionnelle. « Nous dénonçons la direction, je dirais, irresponsable de la vacance du pouvoir qui n’est pas déclarée. Nous nous interrogeons sur les desseins inavoués de la Cour constitutionnelle. »
Même intransigeance de la part de Jean Christophe Owono Nguéma, sixième vice-président du Sénat représentant l’opposition. « La Cour constitutionnelle n’a pas le droit de modifier la Constitution et de se mettre au-dessus du peuple gabonais. C’est inadmissible, c’est inacceptable. »
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Sinon, explique un constitutionnaliste gabonais, elle n'avait d'autre choix que de reconnaître la vacance de poste et d'enclencher une transition dirigée par le président du Sénat, qui doit ensuite organiser les élections 60 jours au plus tard.
Plusieurs membres de la société civile sont très remontés contre la Cour constitutionnelle qui a écrit cette nouvelle disposition de la Constitution. « La Cour constitutionnelle a mis à terre la Constitution et instaure ainsi un Etat anarchique, s'insurge Noël Bertrand Boundzanga, porte-parole de l'ONG Brainforest. Ça a tout l’air d’un coup d’Etat constitutionnel. »
La Coalition pour la nouvelle République de Jean Ping a aussi promptement réagi en appelant le peuple à un sursaut patriotique et à défendre sa souveraineté. Jean Eyeghe Ndong parle ainsi d’un « acte assimilable à un coup d’Etat » et s’interroge sur les motivations de la Cour constitutionnelle. « Nous dénonçons la direction, je dirais, irresponsable de la vacance du pouvoir qui n’est pas déclarée. Nous nous interrogeons sur les desseins inavoués de la Cour constitutionnelle. »
Même intransigeance de la part de Jean Christophe Owono Nguéma, sixième vice-président du Sénat représentant l’opposition. « La Cour constitutionnelle n’a pas le droit de modifier la Constitution et de se mettre au-dessus du peuple gabonais. C’est inadmissible, c’est inacceptable. »
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