Le Gabon semble irréconciliable. Depuis l'élection présidentielle du 27 août, après plusieurs épisodes de violences qui ont fait trois morts selon le gouvernement, cinquante à cent selon l'opposition, un calme précaire règne. La Cour constitutionnelle pourrait, demain jeudi, ordonner un recomptage des bulletins de vote. C'est donc ce mercredi qu'a choisi pour s'exprimer le président sortant Ali Bongo, réélu avec 5 594 voix d'avance sur son opposant Jean Ping. Fait inédit, le président gabonais était interviewé à distance sur les matinales de deux radios, RTL puis Europe 1.
« On ne peut pas me demander de violer la loi », a-t-il martelé à l'adresse de l'Union européenne et de Manuel Valls, qui l'ont appelé à ordonner un nouveau dépouillement des suffrages. « Ce qu'on doit me demander, c'est de faire respecter les lois. Nous avons une loi qui a été votée en 1996 et qui régit tout le processus électoral. Je ne peux pas violer la loi » qui a été défendue par certains de ses opposants alors au gouvernement il y a dix ans.
« On reproche souvent aux Etats africains de ne pas avoir d'institutions fortes. Pour une fois qu'on veut respecter notre loi, on nous demande de l'outrepasser, c'est tout de même singulier », s'est-il agacé, depuis son bureau à Libreville.
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« On ne peut pas me demander de violer la loi », a-t-il martelé à l'adresse de l'Union européenne et de Manuel Valls, qui l'ont appelé à ordonner un nouveau dépouillement des suffrages. « Ce qu'on doit me demander, c'est de faire respecter les lois. Nous avons une loi qui a été votée en 1996 et qui régit tout le processus électoral. Je ne peux pas violer la loi » qui a été défendue par certains de ses opposants alors au gouvernement il y a dix ans.
« On reproche souvent aux Etats africains de ne pas avoir d'institutions fortes. Pour une fois qu'on veut respecter notre loi, on nous demande de l'outrepasser, c'est tout de même singulier », s'est-il agacé, depuis son bureau à Libreville.
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