
Photo : DR
A L’ÉCOLE IVOIRIENNE des sourds-muets de la commune de Yopougon-siporex (EIS), c’est avec courtoisie que notre équipe est réçue. Heureux de savoir que leur établissement intéresse plus d’un. Contrairement à ce que l’on croirait, l’EIS n’abrite pas seulement des malentendants ou des sourds. On y retrouve des personnes bien portantes. C’est le cas de Mousse zi Joelle, secrétaire de ‘’Société sans barrière’’, une structure qui milite au sein de l’EIS en faveur des personnes handicapées de tout genre. Le fondateur de cette structure, M. Yédê Adama Sanogo malentendant, explique que l’initiative de créer cette franche pour soutenir les actions de l’école des sourds-muets a été susictée après un stage à Tokyo au Japon. Il a constaté qu’en Europe le langage des signes est plus développé qu’en Afrique en général mais en particulier en Afrique Francophone. « C’est en 2008 après avoir participé à un stage à Tokyo, que j’ai décidé d’élaborer un plan d’action pour que les droits de l’homme, surtout ceux des malentendants soient appliqués », a indiqué M. Yédê lors de notre rencontre à l’hôtel du district au Plateau. Pour lui, la promotion de la langue des signes est impérieuse pour permettre aux sourds-muets de s’adapter à l’environnement dans lequel ils évoluent et favoriser leur épanouissement, puisse qu’ils sont eux aussi ‘’des citoyens’’. « Il fallait trouver le moyen de lever toute barrière», a- t-il précisé. Ce moyen c’est l’ap- prentissage de la langue des signes non seulement aux sourds-muets eux même, mais à la population. Comme M. Joëlle, Ange Medar (A.M) s’intéresse à cette langue et y a même consacré sa vie. «Je ne veux pas faire autre chose que m’exprimer dans le langage des signes et faire sa promotion. C’est un univers passionnant», a relevé A.M alors étudiant en criminologie. Son amour pour la langue des signes a été suscité par son frère aîné qui est devenu malentendant suite à un accident. Il a appris de façon bénévole la langue des sourds-muets à l’école ivoirienne pour les sourds de Yopougon (EIS) quand il n’allait pas au cours.
UN LANGAGE ACCESSIBLE
En moins d’un mois, Ange s’exprimait dans le langage des signes qui se fait en majeur partie avec la main avec une ‘’collaboration’’ de la tête. « Ce n’est pas difficile, parce qu’il n’y a pas de règles en tant que tel. Il est plus facile de s’exprimer dans le langage des signes que de parler le français ou l’anglais. Il est vraiment accessible », indique Ange avec fierté. Une fois avec les malentendants, plus question d’utiliser la langue de Molière. Du coup, il est difficile de distinguer qui est malentendant ou qui ne l’est pas. « C’est notre ob- jectif ! » a déclaré M. Yédê Ada- ma Sanogo. Ce combat pour la va- lorisation de la langue des sourds- muets a obtenu gain de cause. Peu à peu, des interprètes sont pré- sents dans toutes les cérémonies et dans les médias de sorte à permettre aux malentendants d’avoir accès à l’information.
Avec l'Intelligent d'Abidjan / Réalisée par P. Tanoh
UN LANGAGE ACCESSIBLE
En moins d’un mois, Ange s’exprimait dans le langage des signes qui se fait en majeur partie avec la main avec une ‘’collaboration’’ de la tête. « Ce n’est pas difficile, parce qu’il n’y a pas de règles en tant que tel. Il est plus facile de s’exprimer dans le langage des signes que de parler le français ou l’anglais. Il est vraiment accessible », indique Ange avec fierté. Une fois avec les malentendants, plus question d’utiliser la langue de Molière. Du coup, il est difficile de distinguer qui est malentendant ou qui ne l’est pas. « C’est notre ob- jectif ! » a déclaré M. Yédê Ada- ma Sanogo. Ce combat pour la va- lorisation de la langue des sourds- muets a obtenu gain de cause. Peu à peu, des interprètes sont pré- sents dans toutes les cérémonies et dans les médias de sorte à permettre aux malentendants d’avoir accès à l’information.
Avec l'Intelligent d'Abidjan / Réalisée par P. Tanoh