« Le temps du séminaire est fait pour que ceux qui se disent appelés puissent être évalués par des personnes expérimentées et qu’au bout ils authentifient leur vocation », explique le père Ambroise Mandah, ancien recteur de séminaire, par ailleurs ancien chargé des vocations dans le diocèse d’Abidjan. Ce temps de formation au séminaire ne s’est pas passé exactement comme prévu pour Cyrille, Grégoire et Marcel (1), trois anciens séminaristes renvoyés de leur séminaire en Côte d’Ivoire et au Mali.
« Aujourd’hui pour être prêtre, il faut savoir faire de la politique et des choix stratégiques, commente avec amertume Cyrille renvoyée du séminaire, il y a quelques années. Pour sortir des mailles du filet, certains cachent leur vrai visage qu’on découvre malheureusement après l’ordination presbytérale ».
Malgré ce renvoi, les trois hommes se sentent toujours appelés au sacerdoce même si les possibilités pour eux de devenir prêtres se réduisent d’année en année. En effet, dans de nombreux pays africains comme la Côte d’Ivoire, les évêques ont décidé de ne plus accueillir dans leurs diocèses, des anciens séminaristes qui ont été renvoyés après avoir fait une expérience dans un diocèse ou un institut religieux.
Motifs de renvoi
Après deux années de vie religieuse difficile dans une congrégation religieuse en Côte d’Ivoire, les supérieurs de Cyrille l’ont remercié. Ils lui reprochaient de « trop prier et de ne pas aimer les frères ». « Cela a été un choc pour moi quand j’ai reçu la décision et le motif de mon renvoi, explique-t-il. Jusqu’à présent, je ne comprends pas en quoi trop prier peut être un frein à la vie sacerdotale. »
Grégoire a lui, aussi, été renvoyé d’une congrégation religieuse. « La raison avancée est que je n’ai pas les aptitudes pour devenir prêtre », explique-t-il. Mais lui, lie son renvoi à une dispute qu’il a eue en avec un séminariste mais également à sa réaction après avoir été giflé par un formateur. « J’étais hors de moi et je lui ai dit de ne plus jamais lever la main sur moi sinon je riposterai. Les gens m’ont dit que je ne devais rien dire. Mais être séminariste ne veut pas dire que je n’ai plus droit au respect. »
Chez Marcel, jeune Togolais formé au Mali, se lit la même amertume. Celui-ci a été renvoyé au motif qu’il critiquait le « comportement incohérent » de deux de ses formateurs. « Ils sortaient avec des femmes et détournaient l’argent de la communauté », justifie-t-il.
Lire la suite
« Aujourd’hui pour être prêtre, il faut savoir faire de la politique et des choix stratégiques, commente avec amertume Cyrille renvoyée du séminaire, il y a quelques années. Pour sortir des mailles du filet, certains cachent leur vrai visage qu’on découvre malheureusement après l’ordination presbytérale ».
Malgré ce renvoi, les trois hommes se sentent toujours appelés au sacerdoce même si les possibilités pour eux de devenir prêtres se réduisent d’année en année. En effet, dans de nombreux pays africains comme la Côte d’Ivoire, les évêques ont décidé de ne plus accueillir dans leurs diocèses, des anciens séminaristes qui ont été renvoyés après avoir fait une expérience dans un diocèse ou un institut religieux.
Motifs de renvoi
Après deux années de vie religieuse difficile dans une congrégation religieuse en Côte d’Ivoire, les supérieurs de Cyrille l’ont remercié. Ils lui reprochaient de « trop prier et de ne pas aimer les frères ». « Cela a été un choc pour moi quand j’ai reçu la décision et le motif de mon renvoi, explique-t-il. Jusqu’à présent, je ne comprends pas en quoi trop prier peut être un frein à la vie sacerdotale. »
Grégoire a lui, aussi, été renvoyé d’une congrégation religieuse. « La raison avancée est que je n’ai pas les aptitudes pour devenir prêtre », explique-t-il. Mais lui, lie son renvoi à une dispute qu’il a eue en avec un séminariste mais également à sa réaction après avoir été giflé par un formateur. « J’étais hors de moi et je lui ai dit de ne plus jamais lever la main sur moi sinon je riposterai. Les gens m’ont dit que je ne devais rien dire. Mais être séminariste ne veut pas dire que je n’ai plus droit au respect. »
Chez Marcel, jeune Togolais formé au Mali, se lit la même amertume. Celui-ci a été renvoyé au motif qu’il critiquait le « comportement incohérent » de deux de ses formateurs. « Ils sortaient avec des femmes et détournaient l’argent de la communauté », justifie-t-il.
Lire la suite