Gbagbo : « Les présidents angolais et sud-africain me demandent de démissionner. Qu’est-ce que tu en penses ? »
« Le 11 mars 2011, aux environs de 16H30, j’étais à l’état-major des armées lorsque le président de la République, par voie téléphonique, m’a demandé de venir le voir. Et quand je suis arrivé, le président m’a dit ceci : ‘Mon général, tu es avec Blé Goudé, mon homme de confiance. Je vais te poser une question, donne-moi la réponse. Ensuite, tu iras attendre à l’état-major, je m’entretiendrai avec Blé Goudé. À l’issue de notre entretien, il viendra te voir et venez me voir ensuite après avoir harmonisé vos points de vue’.
Et le président de la République de me dire : ‘La communauté internationale vient de me lâcher. Les présidents angolais et sud-africain me demandent de démissionner. Qu’est-ce que tu en penses ?’
Aussitôt, je saute sur l’occasion, je lui dis : ‘Monsieur le président, démissionnez. Démissionnez pour faire honneur à ces deux présidents. Si vous pensez réellement que vous avez gagné les élections et que la communauté internationale vous fait des difficultés, vous verrez qu’au bout de 5 ans, quand vous allez revenir, ça va être un plébiscite. Monsieur le président, il y a déjà trop de morts. En plus, vous avez passé des commandes de munitions et d’armes depuis huit mois, nous ne les avons pas reçues. Donc, je vous demande de démissionner. Mais avant de démissionner, allez-y voir votre frère Alassane Ouattara, discutez avec lui des modalités de votre départ. Et nous qui sommes avec vous, Monsieur le président, ne nous oubliez pas parce que nous sommes nombreux’.
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« Le 11 mars 2011, aux environs de 16H30, j’étais à l’état-major des armées lorsque le président de la République, par voie téléphonique, m’a demandé de venir le voir. Et quand je suis arrivé, le président m’a dit ceci : ‘Mon général, tu es avec Blé Goudé, mon homme de confiance. Je vais te poser une question, donne-moi la réponse. Ensuite, tu iras attendre à l’état-major, je m’entretiendrai avec Blé Goudé. À l’issue de notre entretien, il viendra te voir et venez me voir ensuite après avoir harmonisé vos points de vue’.
Et le président de la République de me dire : ‘La communauté internationale vient de me lâcher. Les présidents angolais et sud-africain me demandent de démissionner. Qu’est-ce que tu en penses ?’
Aussitôt, je saute sur l’occasion, je lui dis : ‘Monsieur le président, démissionnez. Démissionnez pour faire honneur à ces deux présidents. Si vous pensez réellement que vous avez gagné les élections et que la communauté internationale vous fait des difficultés, vous verrez qu’au bout de 5 ans, quand vous allez revenir, ça va être un plébiscite. Monsieur le président, il y a déjà trop de morts. En plus, vous avez passé des commandes de munitions et d’armes depuis huit mois, nous ne les avons pas reçues. Donc, je vous demande de démissionner. Mais avant de démissionner, allez-y voir votre frère Alassane Ouattara, discutez avec lui des modalités de votre départ. Et nous qui sommes avec vous, Monsieur le président, ne nous oubliez pas parce que nous sommes nombreux’.
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