
« Mon ambition, c'est de revenir chez moi en Côte d'Ivoire », confie à François Mattei l'ancien président ivoirien, qui espère être acquitté par la CPI d'ici le début de l'année prochaine.
« J'ai réservé une maison pour m'accueillir. J'ai déjà fait acheter des matelas pour remplacer ceux que l'on m'a volés dans ma petite maison du village », dit-il en parlant sans doute de son village natal de Mama, près de Gagnoa, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire.
A la question : « A la fin de votre procès, avez-vous le projet de redevenir président en 2020 ? », Laurent Gbagbo répond : « Il n'est pas indispensable d'être président pour faire de la politique et se rendre utile. La Côte d'Ivoire, l'Afrique, c'est ma vie, et je serai toujours concerné par leur destin. Pour m'empêcher de rentrer chez moi, sont-ils prêts à l'illégalité ? »
Bref, s'il est acquitté, comme l'espèrent ouvertement ses avocats, Laurent Gbagbo entend bien rentrer en Côte d'Ivoire et n'exclut pas de se présenter à la présidentielle de 2020.
Dans ce livre-entretien, qui est en fait la version augmentée et actualisée d'un précédent ouvrage paru en 2014, l'ancien président de Côte d'Ivoire égratigne quelques figures politiques africaines qui sont, à ses yeux, trop proches de la France post-coloniale. Du Burkinabè Blaise Compaoré, il dit : « Le temps est venu de construire enfin nos indépendances dans nos pays d'Afrique francophone (...). Il y a aujourd'hui une opinion publique en Afrique. Au Burkina Faso, Blaise Compaoré a été chassé par son peuple. » Et du Gabonais Ali Bongo, il écrit : « Je dérangeais les Français parce que j'étais populaire. Qu'ils s'occupent d'Ali Bongo, qui n'est rien, même dans son propre pays. (...) Ali Bongo, c'est le profil qu'ils aiment, et c'est une erreur à moyen et long terme. »
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« J'ai réservé une maison pour m'accueillir. J'ai déjà fait acheter des matelas pour remplacer ceux que l'on m'a volés dans ma petite maison du village », dit-il en parlant sans doute de son village natal de Mama, près de Gagnoa, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire.
A la question : « A la fin de votre procès, avez-vous le projet de redevenir président en 2020 ? », Laurent Gbagbo répond : « Il n'est pas indispensable d'être président pour faire de la politique et se rendre utile. La Côte d'Ivoire, l'Afrique, c'est ma vie, et je serai toujours concerné par leur destin. Pour m'empêcher de rentrer chez moi, sont-ils prêts à l'illégalité ? »
Bref, s'il est acquitté, comme l'espèrent ouvertement ses avocats, Laurent Gbagbo entend bien rentrer en Côte d'Ivoire et n'exclut pas de se présenter à la présidentielle de 2020.
Dans ce livre-entretien, qui est en fait la version augmentée et actualisée d'un précédent ouvrage paru en 2014, l'ancien président de Côte d'Ivoire égratigne quelques figures politiques africaines qui sont, à ses yeux, trop proches de la France post-coloniale. Du Burkinabè Blaise Compaoré, il dit : « Le temps est venu de construire enfin nos indépendances dans nos pays d'Afrique francophone (...). Il y a aujourd'hui une opinion publique en Afrique. Au Burkina Faso, Blaise Compaoré a été chassé par son peuple. » Et du Gabonais Ali Bongo, il écrit : « Je dérangeais les Français parce que j'étais populaire. Qu'ils s'occupent d'Ali Bongo, qui n'est rien, même dans son propre pays. (...) Ali Bongo, c'est le profil qu'ils aiment, et c'est une erreur à moyen et long terme. »
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