
La Commission électorale indépendante ivoirienne est au centre de la polémique depuis plusieurs mois. Au centre du débat, le maintien de Youssouf Bakayoko à sa tête. Issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, d’Henri Konan Bédié), celui-ci avait été nommé à ce poste par Laurent Gbagbo, en février 2010, pour un mandat de six ans, théoriquement non renouvelable.
Autre point qui fait débat, sa composition. La CEI compte actuellement quatre membres de la mouvance présidentielle, quatre de l’opposition, quatre de la société civile et cinq au titre des institutions de la République. Ces derniers étant nommés par l’exécutif – notamment la présidence – pour le représenter sont considérés comme politiquement inféodés à la mouvance présidentielle.
Marie-Paule Kodjo, porte-parole de la Plate-forme des organisations de la société civile pour l’observation du processus électoral en Côte d’Ivoire (POECI), compte parmi les voix qui réclament une réforme profonde de l’institution. Pour Jeune Afrique, elle revient sur ses griefs à l’encontre de la CEI et répond au Premier ministre, qui affirme que l’instance est issue d’un « consensus ».
Jeune Afrique : Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly estime que la CEI est le fruit d’un « consensus politique », tandis que vous réclamez une réforme de celle-ci. Que répondez-vous ?
Marie-Paule Kodjo : Nous constatons que certains acteurs politiques remettent en cause aujourd’hui ce consensus. Dans le souci de préserver la stabilité, la cohésion sociale et d’avoir un processus électoral apaisé en 2020, nous invitons le gouvernement et les acteurs politiques à engager le dialogue afin de trouver un nouveau consensus qui permette de déboucher sur des élections crédibles, transparentes et inclusives. Nous souhaitons également que ce dialogue soit étendu aux organisations de la société civile impliquées dans le processus électoral.
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Autre point qui fait débat, sa composition. La CEI compte actuellement quatre membres de la mouvance présidentielle, quatre de l’opposition, quatre de la société civile et cinq au titre des institutions de la République. Ces derniers étant nommés par l’exécutif – notamment la présidence – pour le représenter sont considérés comme politiquement inféodés à la mouvance présidentielle.
Marie-Paule Kodjo, porte-parole de la Plate-forme des organisations de la société civile pour l’observation du processus électoral en Côte d’Ivoire (POECI), compte parmi les voix qui réclament une réforme profonde de l’institution. Pour Jeune Afrique, elle revient sur ses griefs à l’encontre de la CEI et répond au Premier ministre, qui affirme que l’instance est issue d’un « consensus ».
Jeune Afrique : Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly estime que la CEI est le fruit d’un « consensus politique », tandis que vous réclamez une réforme de celle-ci. Que répondez-vous ?
Marie-Paule Kodjo : Nous constatons que certains acteurs politiques remettent en cause aujourd’hui ce consensus. Dans le souci de préserver la stabilité, la cohésion sociale et d’avoir un processus électoral apaisé en 2020, nous invitons le gouvernement et les acteurs politiques à engager le dialogue afin de trouver un nouveau consensus qui permette de déboucher sur des élections crédibles, transparentes et inclusives. Nous souhaitons également que ce dialogue soit étendu aux organisations de la société civile impliquées dans le processus électoral.
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