En septembre 2015, Léonce Koné, deuxième vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, l’ex-parti au pouvoir) avait implicitement apporté son soutien aux putschistes.
Mercredi 17 octobre, trois ans plus tard, celui qui a dirigé le directoire du CDP au lendemain de la chute de Blaise Compaoré, en octobre 2014, a comparu – libre – à la barre du tribunal militaire devant lequel se déroule le procès des auteurs présumés de la tentative de déstabilisation de la Transition. L’ancien banquier doit y répondre des charges de « complicité d’attentat à la sûreté de l’État » et de « coups et blessures volontaires ».
« Une initiative des jeunes soldats »
« Nous avons approuvé le changement de régime car la Transition était arrivée à des dérives en nous empêchant de participer aux élections », a-t-il d’abord déclaré.
Mais l’intéressé a nié, en revanche, toute responsabilité dans le déclenchement du putsch : « Rien dans ce dossier ne m’ébranle », a-t-il affirmé.
Au fil de son témoignage, la version livrée par Léonce Koné tranche avec celle défendue par les sous-officiers du RSP, l’ex-garde prétorienne de Blaise Compaoré. Là où ces derniers affirment avoir agi sur instructions du général Gilbert Diendéré, lui affirme au contraire que l’ancien chef d’état-major de Blaise Compaoré n’a pas été à l’origine du putsch.
« Le général [Diendéré] nous a dit qu’il s’agissait d’une initiative des jeunes soldats pour provoquer un changement de régime et qu’il les a relayés en prenant la direction [du mouvement] », assure Léonce Koné devant ses juges. À la même barre, en juillet dernier, l’adjudant Jean-Florent Non avait, lui, directement mis en cause le général Diendéré, affirmant qu’il les avait « instruits de faire le coup d’État ».
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Mercredi 17 octobre, trois ans plus tard, celui qui a dirigé le directoire du CDP au lendemain de la chute de Blaise Compaoré, en octobre 2014, a comparu – libre – à la barre du tribunal militaire devant lequel se déroule le procès des auteurs présumés de la tentative de déstabilisation de la Transition. L’ancien banquier doit y répondre des charges de « complicité d’attentat à la sûreté de l’État » et de « coups et blessures volontaires ».
« Une initiative des jeunes soldats »
« Nous avons approuvé le changement de régime car la Transition était arrivée à des dérives en nous empêchant de participer aux élections », a-t-il d’abord déclaré.
Mais l’intéressé a nié, en revanche, toute responsabilité dans le déclenchement du putsch : « Rien dans ce dossier ne m’ébranle », a-t-il affirmé.
Au fil de son témoignage, la version livrée par Léonce Koné tranche avec celle défendue par les sous-officiers du RSP, l’ex-garde prétorienne de Blaise Compaoré. Là où ces derniers affirment avoir agi sur instructions du général Gilbert Diendéré, lui affirme au contraire que l’ancien chef d’état-major de Blaise Compaoré n’a pas été à l’origine du putsch.
« Le général [Diendéré] nous a dit qu’il s’agissait d’une initiative des jeunes soldats pour provoquer un changement de régime et qu’il les a relayés en prenant la direction [du mouvement] », assure Léonce Koné devant ses juges. À la même barre, en juillet dernier, l’adjudant Jean-Florent Non avait, lui, directement mis en cause le général Diendéré, affirmant qu’il les avait « instruits de faire le coup d’État ».
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