
Lettre ouverte aux membres du Comité Central du Fpi
Le Front Populaire Ivoirien tient un Comité Central ordinaire le samedi 13 septembre 2014. Ce Comité Central ordinaire vise à trouver une solution à la profonde crise née de sa participation à la Commission Électorale Indépendante (C.E.I.)
Soucieux de la préservation de l’esprit de cohésion qui a toujours caractérisé les militants du parti, au regard des enjeux liés au contexte politique actuel de notre pays et compte tenu de la nécessité de garantir l’intégrité de la ligne politique de notre parti, les signataires de la présente tribune voudraient interpeller les membres du Comité Central sur l’impérieuse exigence d’inscrire tout débat au sein du Front Populaire Ivoirien dans le respect scrupuleux des textes qui régissent la vie du parti.
De la nécessité de procéder d’un débat démocratique et ouvert
Alors que l’Article 6 des Statuts et Règlements Intérieurs du Front Populaire Ivoirien dispose : « La politique du parti doit faire l’objet d’un large débat démocratique au Congrès, à la Convention et au Comité central », il est donné de constater que la décision d’intégrer la Commission Electorale Indépendante – décision qui relève pleinement de la politique du parti- n’a fait l’objet d’aucun débat contradictoire au sein des instances susmentionnées par nos textes. Cette décision s’avère, de fait, n’avoir pas été régulièrement prise et devrait par conséquent purement et simplement être retirée d’autant plus qu’elle met à mal la nécessaire cohésion au sein de notre parti.
Au-delà de cette question de l’entrée dans la Commission Électorale Indépendante, c’est bel et bien la cohérence et la crédibilité de la ligne politique du Front Populaire Ivoirien qui sont en cause. En effet, le Front Populaire Ivoirien a toujours mis au premier plan de ses préoccupations : la libération du président Laurent Gbagbo, la libération de tous les prisonniers politiques, le retour apaisé des exilés politiques et la restauration d’un état de droit en Côte d’Ivoire. Il convient de rappeler que ce sont ces raisons qui ont motivé le lancement du mot d’ordre en vue du boycott du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH). Lequel mot d’ordre a été, est-il besoin de le dire, largement suivi par la population ivoirienne.
Comment ne pas alors s’interroger ?
En intégrant la Commission Électorale Indépendante sans avoir procédé en amont à une consultation large et soutenue comme le préconisent les textes fondateurs du parti, le Front Populaire Ivoirien ne fait-il pas preuve de renoncement aux exigences fondamentales de son combat pour la défense des libertés démocratiques ?
Ce faisant, le Front Populaire Ivoirien ne fait-il pas courir aux militants et au-delà, au peuple ivoirien le risque d’une dilution du combat du président fondateur du parti, le Président Laurent Gbagbo ?
Pire, ne prête-t-il pas le flanc à ses adversaires dont l’ultime attente est de voir le président Laurent Gbagbo condamné par le tribunal de la Cour Pénale Internationale ? Par ailleurs, en procédant de la sorte, la présidence actuelle du parti ne fait-elle pas courir au Front Populaire Ivoirien le risque de s’inscrire aux yeux des militants dans une dynamique de reniement à sa la ligne politique fondamentale en légitimant de facto la situation d’état de non droit qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire ?
Certes à la croisée des chemins mais…
Le Front populaire Ivoirien est certainement à la croisée des chemins après la rébellion brutale de septembre 2002 et son parachèvement traumatisant d’avril 2011.
Des milliers d’Ivoiriennes et d’Ivoiriens sont morts. Notre leader est emprisonné à La Haye. Nombre de nos compatriotes sont en détention en Côte d’Ivoire et des milliers d’Ivoiriens sont en exil dans des conditions difficiles.
Face à une telle situation, nous, signataires de la présente tribune, restons persuadés que le nécessaire apaisement de la société ivoirienne et la réconciliation du peuple ivoirien avec sa classe dirigeante souhaitée par tous, ne sauraient être effectifs, réels et conséquents dans le reniement du Front Populaire Ivoirien à sa ligne politique. Nous restons persuadés que c’est dans la fidélité au principe du juste combat, le combat pour la défense des libertés démocratiques, celui procédant de notre tradition de large consultation avant tout positionnement définitif que le parti saura défendre de façon efficace la démocratie, l’état de droit, les intérêts du peuple ivoirien et la souveraineté nationale.
Pleins succès au Comité Central
Aussi, venons-nous avec empressement vous interpeler, chers camarades membres du Comité Central sur l’urgence et la nécessité de mener le bon combat pour notre patrie et pour notre peuple à l’occasion de la tenue de ce Comité Central du 13 septembre 2014.
Tout en souhaitant pleins succès à ces travaux, recevez, chers camarades, l’expression de nos salutations militantes.
Signataires :
Roger Gballou, Paris
Dadié Atebi, Paris
Edwige Guy, Nantes
Zigui Wangui, Paris
Willy Bla, Paris
Gbela Alain, Abidjan
Tchedjougou Ouattara, Accra
Le Front Populaire Ivoirien tient un Comité Central ordinaire le samedi 13 septembre 2014. Ce Comité Central ordinaire vise à trouver une solution à la profonde crise née de sa participation à la Commission Électorale Indépendante (C.E.I.)
Soucieux de la préservation de l’esprit de cohésion qui a toujours caractérisé les militants du parti, au regard des enjeux liés au contexte politique actuel de notre pays et compte tenu de la nécessité de garantir l’intégrité de la ligne politique de notre parti, les signataires de la présente tribune voudraient interpeller les membres du Comité Central sur l’impérieuse exigence d’inscrire tout débat au sein du Front Populaire Ivoirien dans le respect scrupuleux des textes qui régissent la vie du parti.
De la nécessité de procéder d’un débat démocratique et ouvert
Alors que l’Article 6 des Statuts et Règlements Intérieurs du Front Populaire Ivoirien dispose : « La politique du parti doit faire l’objet d’un large débat démocratique au Congrès, à la Convention et au Comité central », il est donné de constater que la décision d’intégrer la Commission Electorale Indépendante – décision qui relève pleinement de la politique du parti- n’a fait l’objet d’aucun débat contradictoire au sein des instances susmentionnées par nos textes. Cette décision s’avère, de fait, n’avoir pas été régulièrement prise et devrait par conséquent purement et simplement être retirée d’autant plus qu’elle met à mal la nécessaire cohésion au sein de notre parti.
Au-delà de cette question de l’entrée dans la Commission Électorale Indépendante, c’est bel et bien la cohérence et la crédibilité de la ligne politique du Front Populaire Ivoirien qui sont en cause. En effet, le Front Populaire Ivoirien a toujours mis au premier plan de ses préoccupations : la libération du président Laurent Gbagbo, la libération de tous les prisonniers politiques, le retour apaisé des exilés politiques et la restauration d’un état de droit en Côte d’Ivoire. Il convient de rappeler que ce sont ces raisons qui ont motivé le lancement du mot d’ordre en vue du boycott du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH). Lequel mot d’ordre a été, est-il besoin de le dire, largement suivi par la population ivoirienne.
Comment ne pas alors s’interroger ?
En intégrant la Commission Électorale Indépendante sans avoir procédé en amont à une consultation large et soutenue comme le préconisent les textes fondateurs du parti, le Front Populaire Ivoirien ne fait-il pas preuve de renoncement aux exigences fondamentales de son combat pour la défense des libertés démocratiques ?
Ce faisant, le Front Populaire Ivoirien ne fait-il pas courir aux militants et au-delà, au peuple ivoirien le risque d’une dilution du combat du président fondateur du parti, le Président Laurent Gbagbo ?
Pire, ne prête-t-il pas le flanc à ses adversaires dont l’ultime attente est de voir le président Laurent Gbagbo condamné par le tribunal de la Cour Pénale Internationale ? Par ailleurs, en procédant de la sorte, la présidence actuelle du parti ne fait-elle pas courir au Front Populaire Ivoirien le risque de s’inscrire aux yeux des militants dans une dynamique de reniement à sa la ligne politique fondamentale en légitimant de facto la situation d’état de non droit qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire ?
Certes à la croisée des chemins mais…
Le Front populaire Ivoirien est certainement à la croisée des chemins après la rébellion brutale de septembre 2002 et son parachèvement traumatisant d’avril 2011.
Des milliers d’Ivoiriennes et d’Ivoiriens sont morts. Notre leader est emprisonné à La Haye. Nombre de nos compatriotes sont en détention en Côte d’Ivoire et des milliers d’Ivoiriens sont en exil dans des conditions difficiles.
Face à une telle situation, nous, signataires de la présente tribune, restons persuadés que le nécessaire apaisement de la société ivoirienne et la réconciliation du peuple ivoirien avec sa classe dirigeante souhaitée par tous, ne sauraient être effectifs, réels et conséquents dans le reniement du Front Populaire Ivoirien à sa ligne politique. Nous restons persuadés que c’est dans la fidélité au principe du juste combat, le combat pour la défense des libertés démocratiques, celui procédant de notre tradition de large consultation avant tout positionnement définitif que le parti saura défendre de façon efficace la démocratie, l’état de droit, les intérêts du peuple ivoirien et la souveraineté nationale.
Pleins succès au Comité Central
Aussi, venons-nous avec empressement vous interpeler, chers camarades membres du Comité Central sur l’urgence et la nécessité de mener le bon combat pour notre patrie et pour notre peuple à l’occasion de la tenue de ce Comité Central du 13 septembre 2014.
Tout en souhaitant pleins succès à ces travaux, recevez, chers camarades, l’expression de nos salutations militantes.
Signataires :
Roger Gballou, Paris
Dadié Atebi, Paris
Edwige Guy, Nantes
Zigui Wangui, Paris
Willy Bla, Paris
Gbela Alain, Abidjan
Tchedjougou Ouattara, Accra