
Du point de vue scientifique il est communément admis aujourd’hui, que tous les hommes qui peuplent notre planète ont une terre d’origine commune : l’Afrique. Ce qui sous-tend que nos ancêtres seraient bien apparus en Afrique noire, il y a quelques millions d’années ! Leur transformation de l’état de « primates » à celle d’humanoïdes puis d’êtres humains est due au hasard et aux effets de la sélection naturelle. Tout commence à partir de ce phénomène appelé Tectonique des plaques, qui va jouer un rôle déterminant dans la formation des continents mais, également, dans le processus d’hominisation. On sait que les plaques « dérivent » à la surface du manteau terrestre, lequel communique avec le magma qui constitue le noyau central de la terre. Et que les continents, au cours des âges géologiques, vont se morceler pour former des îles comme Gorée, l’archipel du Cap Vert et/ou des terres distinctes. Et que la vie « explosera » à la surface de ces terres. Ainsi, jusqu’au Crétacé soit, quelque 110 millions d’années, l’Europe et l’Amérique ne formaient qu’un continent : l’Euramérique ; puis, la montée des mers aidant, la première sera isolée de l’Amérique quoique restant toujours rattachée à l’Afrique. Bien des espèces avaient eu le temps de profiter de la liaison intercontinentale, pour s’installer en Europe et en Afrique. C’est ainsi qu’un étrange animal du nom de Purgatorus du Montana, un primate vivant dans les Montagnes Rocheuses, en profitait pour émigrer et s’adapter aux nouvelles conditions du milieu. Il laissera des traces sur la butte Montmartre, à Paris, où un descendant sera reconnu sous le nom d’Adapis parisiensis. Notre Adapis, soucieux sans doute d’échapper aux rudes conditions climatiques prévalant alors dans ces lieux, passera en Afrique où il évoluera. On l’y retrouve plus tard, bien changé, car la tête s’est arrondie et la queue s’est allongée. Il était en quelque sorte l’ancêtre des singes, dont le premier aura pour nom : Aegyptopithecus. Il y en a bien sûr d’autres, tels le Proconsul ou encore le Sivapithèque de l’Inde. Mais ce primate de 5 à 6 kg, exhumé au Fayoum en Egypte, sera l’un des « maillons » de départ du fil commun reliant les singes aux hommes. Passons sur la querelle des paléontologues et anthropologues quant à « l’ancêtre commun manquant » pour nous intéresser aux Australopithèques, c’est-à-dire les grands singes d’Afrique australe, chez qui se manifestera pour la première fois la nécessité d’évoluer. La dérive de l’Afrique vers le nord produit de nombreux phénomènes qui n’intéressent guère que le spécialiste. Notons toutefois que sa liaison avec l’Europe via l’Arabie facilitera les échanges de faunes et de flores.
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