
© Autre presse Le port Autonome d`Abidjan
La Côte d'Ivoire et le Ghana en Afrique de l'Ouest, la Somalie et le Kenya à la pointe orientale du continent, ont décidé au cours du dernier semestre de porter devant des instances juridiques internationales les différends les opposant au sujet de leurs frontières maritimes.
Cette solution de dernier recours intervient après des années de négociations bilatérales infructueuses. Mais, plus important, la question de la délimitation de leurs frontières maritimes n'a gagné réellement en importance que durant la dernière décennie, à mesure que les prospections pétrolières et gazières au large de leurs côtes ont pris de l'ampleur. Et le risque est grand qu'il ne s'agisse là que d'un début.
Une étude sur ce sujet, consultée par l'agence Reuters, a été menée par Robert Van De Poll, responsable du droit maritime au sein du groupe d’ingénierie hollandais Fugro, et David Bishopp, responsable de la stratégie de l'entreprise pétrolière portugaise Galp Energia.
Incertitude
Selon ces spécialistes du droit de la mer, sur la centaine de frontières maritimes entre pays africains, seulement 32 ont fait l'objet d'accords formels entre États. Pour 68 d'entre elles, les délimitations restent ouvertes à l'interprétation, en dépit des règles édictées dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS) de 1982, explique Robert Van de Poll cité par Reuters.
Cela est notamment dû aux incertitudes sur le tracé des frontières terrestres et à des conflits de souveraineté sur des territoires hérités des puissances coloniales.
Ces différends latents, non-examinés pendant des décennies, percent au grand jour en raison des appétits suscités par les perspectives pétrolières.
On peut citer par exemple le différend territorial opposant le Gabon et la Guinée équatoriale sur la souveraineté des îles de Mbanié, des Cocotiers et de Congas dans la baie de Corisco. Ou encore la longue opposition entre le Cameroun et le Nigeria au sujet de la péninsule de Bakassi.
Lire la suite
Cette solution de dernier recours intervient après des années de négociations bilatérales infructueuses. Mais, plus important, la question de la délimitation de leurs frontières maritimes n'a gagné réellement en importance que durant la dernière décennie, à mesure que les prospections pétrolières et gazières au large de leurs côtes ont pris de l'ampleur. Et le risque est grand qu'il ne s'agisse là que d'un début.
Une étude sur ce sujet, consultée par l'agence Reuters, a été menée par Robert Van De Poll, responsable du droit maritime au sein du groupe d’ingénierie hollandais Fugro, et David Bishopp, responsable de la stratégie de l'entreprise pétrolière portugaise Galp Energia.
Incertitude
Selon ces spécialistes du droit de la mer, sur la centaine de frontières maritimes entre pays africains, seulement 32 ont fait l'objet d'accords formels entre États. Pour 68 d'entre elles, les délimitations restent ouvertes à l'interprétation, en dépit des règles édictées dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS) de 1982, explique Robert Van de Poll cité par Reuters.
Cela est notamment dû aux incertitudes sur le tracé des frontières terrestres et à des conflits de souveraineté sur des territoires hérités des puissances coloniales.
Ces différends latents, non-examinés pendant des décennies, percent au grand jour en raison des appétits suscités par les perspectives pétrolières.
On peut citer par exemple le différend territorial opposant le Gabon et la Guinée équatoriale sur la souveraineté des îles de Mbanié, des Cocotiers et de Congas dans la baie de Corisco. Ou encore la longue opposition entre le Cameroun et le Nigeria au sujet de la péninsule de Bakassi.
Lire la suite